Les enjeux de la réduction des émissions de particules fines

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  • 29 octobre 2020
Paticules fines et PLM

Comme nous l’avons vu dans un précédent article, la préservation de l’environnement est une problématique critique de notre société actuelle. Si la pollution physique comme les emballages est un axe majeur, il ne faut pas minimiser l’impact de la pollution de l’air. Cette pollution est due non seulement aux émissions de CO2, mais également à un autre facteur : les particules fines.

Qu’est-ce que les particules fines ?

Les particules fines, comme le noir de carbone, sont de petites particules en suspension mesurant moins de 2,5 microns de diamètre. Elles peuvent être d’origine naturelle (par exemple les éruptions volcaniques) et anthropique, notamment à partir des procédés industriels et des carburants. Par conséquent, elles sont très présentes dans le secteur de l’agriculture, liées aux méthodes d’élevage et de culture (bâtiments, épandage, fertilisation, récolte, …). Selon une étude réalisée par l’Institut de la Terre à l’Université de Columbia, le bétail et les engrais chimiques représentent 55% de la pollution atmosphérique ayant pour origine l’activité humaine. Les engrais sont d’ailleurs, aux États-Unis, responsables de la même quantité de particules fines que les véhicules et centrales électriques. En France, l’élevage est le principal poste d’émission de gaz à effet de serre dans le domaine de l’agriculture.

Dans le secteur des biens de grande consommation, l’agroalimentaire n’est pas le seul à émettre des particules fines. Les cosmétiques contribuent également de manière significative à la pollution de l’air, tout autant soumis aux problématiques de fournitures en matières premières (dont la production est elle-même polluante), d’emballages et de transport.

Pourquoi s’inquiéter des particules fines ?

Les particules fines ont des effets qui peuvent être sévères sur la santé humaine, allant du vieillissement de la peau à l’altération de la fonction pulmonaire. En effet, leur taille leur permet d’entrer dans l’organisme et d’y créer un stress oxydatif entraînant différentes pathologies. Elles causent 3,3 millions de décès par an dans le monde.

D’un point de vue environnemental, les particules fines sont le principal contributeur à l’effet de serre après le CO2. Elles causent la dégradation des sols, la corrosion des roches et le dépérissement des forêts en conséquence de leur impact sur la croissance des plantes.

Devant de tels impacts, réduire l’émission de particules fines et améliorer la qualité de l’air sont des priorités mondiales. Ces polluants ayant une courte durée de vie (de quelques jours à quelques années), des actions concrètes envers leur réduction porterons rapidement leur fruit et pourront ralentir le changement climatique à court terme. Ces actions se trouvent souvent être complémentaires de celles visant à réduire le CO2.

Comment réduire les émissions ?

Deux solutions relativement évidentes pour contrer l’émission de particules fines sont de limiter le transport et de réduire l’utilisation d’engrais. Ainsi, les investissements des politiques privilégient les transports en commun rapides et les pistes cyclables. Un autre aspect exploité est l’incitation à une meilleure consommation grâce à des messages répétés et l’accès à l’information environnementale des produits. Les alternatives végétales pour limiter la consommation de viande prennent de l’ampleur. Mais ces mesures à elles seules ne peuvent pas suffire, certaines n’étant pas obligatoires, et surtout pas toujours claires.

Ce qui rend la maitrise de ces émissions difficile c’est la grande diversité de composition chimique des différentes particules fines. Cette complexité rend la mesure de chaque type de particules complexe. Une masse de particules X n’a pas les mêmes effets que la masse particule Y, chaque masse de particule doit donc être mesurée avec précision. De plus, pour avoir un effet significatif sur les émissions, il faut être capable de mesurer l’implication quantitative de chacune des sources pour comparer (processus de fabrication, transport, …).

Pour réaliser des produits respectueux de l’environnement, il faut intégrer l’éco-conception dès le début de conception, et maintenir ses principes tout au long du cycle de vie. À partir des données renseignées à chaque étape du cycle, il devient possible de d’évaluer les impacts environnementaux du produit, comme l’effet de serre.

Les solutions PLM, en plus d’assurer le respect des dernières réglementations, prennent en compte les informations environnementales des matières premières, de l’emballage, du processus de fabrication et du transport. Les industriels peuvent ainsi mener des simulations de l’impact environnemental d’un produit et prendre des décisions éclairées en se basant sur des indicateurs et tableaux de bord précis.

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